C’est vraiment spécial de revenir sur le cinéma de la dernière décennie.
Non seulement cette période représente l'entièreté de ma vie d'adulte, elle a aussi vu mon développement d'amateur de cinéma occasionnel à réel cinéphile.
À titre de comparaison: selon mes “archives”, j’ai vu 22 films de 2010. Des films de 2018? 87. Ce chiffre sera probablement encore plus élevé pour 2019 quand j'aurai rattrapé les dernières sorties.
Cela paraît certainement dans la liste qui suit, avec une sélection de suggestions de plus en plus dense d’année en année. J’ai décidé d’en mettre plus que pas assez (près de 300 films), parce que… “Why not?”
Je me dis que chacun des films mentionnés plus bas mérite votre attention, et que même s'ils ne sont pas devenus mes favoris, ils pourraient devenir les vôtres.
J’ai quand même tenté de “highlight” mon top 3 pour chacune de ces dix années et je crois en être arrivé à un résultat plus que satisfaisant.
Je vais conclure cet article avec mon top 20 et mentions honorables pour l’année 2019. Vous pouvez vous rendre directement à cette section si c’est ce qui vous intéresse ici.
Je rappelle que tout ceci est entièrement subjectif. Certains des films qui suivent ne sont peut-être pas objectivement les meilleurs films de leur année respective, mais ils sont ceux qui m’ont le plus marqué et que je me vois encore réécouter dans dix ans.
À noter que je n’ai pas vu TOUS les films de la décennie (pas encore), alors ne m’en voulez pas trop si vos préférés ne s’y trouvent pas.
Alors sans plus attendre…
Mes films préférés de la décennie (par année)
2010: The Social Network (David Fincher)
Plus proches concurrents: Black Swan (Darren Aronofsky) et Scott Pilgrim vs. the World (Edgar Wright)
The Social Network est un film pratiquement parfait. L’équipe derrière ce projet est digne d’une véritable équipe d’étoiles avec notamment David Fincher à la réalisation, Aaron Sorkin à la scénarisation et le duo Trent Reznor & Atticus Ross à la composition musicale. Ajoutez à cela des meilleures performances en carrière de la part de Jesse Eisenberg, Andrew Garfield et Justin Timberlake et voici un classique instantané.
Il s’agit aussi d’un modèle d’editing. Ce film possède un rythme tellement rapide et engageant qu’il est pratiquement impossible de se tanner de l’écouter, même après une dizaine de visionnements.
Facebook étant devenu le monstre qu’il est aujourd’hui et vu son impact sur notre petite vie quotidienne autant que sur la politique internationale, il est toujours tout autant intéressant aujourd’hui de replonger dans ses origines.
Autres suggestions de 2010: 127 Hours, Biutiful, Blue Valentine, Buried, Dogtooth, Incendies, Inception, Kick-Ass, Shutter Island, The Fighter, The Town, Toy Story 3, Tucker and Dale vs Evil, Un prophète
2011: Drive (Nicolas Winding Refn)
Plus proches concurrents: Warrior (Gavin O’Connor) et Moneyball (Bennett Miller)
Drive est l’un des films les plus “stylés” des derniers dix ans, sans aucun doute. La cinématographie, la musique, la palette de couleurs; tout est en place pour une expérience sensorielle unique.
Je sais qu’il a aliéné une partie de l’audience au moment de sa sortie, parce qu’il s’agit d’un film bien différent de ce que le marketing pouvait laisser croire. Au lieu d’un film d’action avec d’incessantes poursuites de voiture, on a eu droit à quelque chose de bien plus lent et cérébral. À mon grand plaisir, je dois dire.
Il s’agissait aussi d’un virage bienvenu dans la carrière de Ryan Gosling, qui est devenu depuis le temps l’un des acteurs les plus palpitants à suivre (The Place Beyond the Pines, The Big Short, The Nice Guys, La La Land, Blade Runner 2049, First Man).
Nicolas Winding Refn pour sa part n’a pas totalement réussi à recréer la magie de Drive dans ses autres réalisations de la décennie, mais je garde un œil attentif sur lui parce que, clairement, le potentiel y est.
Autres suggestions de 2011: 50/50, A Separation, Café de Flore, Hugo, Killer Joe, Les intouchables, Melancholia, Midnight in Paris, Rise of the Planet of the Apes, Shame, Take Shelter, The Descendants, The Girl with the Dragon Tattoo, The Raid, The Skin I Live In, Tinker Tailor Soldier Spy, X-Men: First Class
2012: Mud (Jeff Nichols)
Plus proches concurrents: The Master (Paul Thomas Anderson) et The Hunt (Thomas Vinterberg)
Parfois ce sont les plus petits films, à l’apparence inoffensive, qui finissent par laisser l’impact le plus durable. C’est le cas de Mud. On a eu droit à beaucoup d'excellents “coming-of-age movies” durant cette décennie (Eighth Grade, Lady Bird, The Perks of Being a Wallflower, Boyhood, The Edge of Seventeen, etc.), mais Mud se situe en haut de cette liste pour moi.
Il se distingue par un ton et des thèmes matures et réalistes, tout en restant vraiment poignant et mémorable. C’est un film sur l’Amour avec un grand “A” qui n’est ni une comédie romantique ni une romance épique. Vraiment une approche unique sur ce thème.
Tout le monde parlait déjà de la “renaissance” de Matthew McConaughey à ce moment, mais on n'a clairement pas parlé assez de sa performance dans ce film. Un rôle fait sur mesure pour lui.
Autres suggestions de 2012: Argo, Chronicle, Cloud Atlas, De rouille et d’os, Django Unchained, Dredd, End of Watch, Killing Them Softly, Le prénom, Life of Pie, Lincoln, Looper, Moonrise Kingdom, Prometheus, Safety Not Guaranteed, Seven Psychopaths, Silver Linings Playbook, Spring Breakers, The Dark Knight Rises, The Perks of Being a Wallflower, The Place Beyond the Pines, Zero Dark Thirty
2013: Her (Spike Jonze)
Plus proches concurrents: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese) et Locke (Steven Knight)
Est-ce que Spike Jonze peut faire des films un peu plus souvent? Difficile à croire, mais Her est à ce jour (7 ans plus tard) sa dernière réalisation. Une chose est sûre, c’est qu’il sait comment laisser sa marque. C’est un film absolument sublime. Le futur qu’il nous présente est juste assez terre-à-terre pour nous sembler totalement réaliste, tout en nous amenant dans un univers nouveau.
Vraiment l’un des films les plus marquants de la décennie visuellement.
Et même si la prémisse peut sembler un peu ridicule à première vue, l’exécution est parfaite et réussie à nous engager entièrement dans ce concept ambitieux. Les thèmes sont tout aussi pertinents (peut-être même plus) aujourd’hui qu’ils l’étaient en 2013.
Deux autres des acteurs les plus importants de ces dix années font leur marque ici: Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson. Cette dernière réussissant cela uniquement avec le pouvoir de sa voix.
Autres suggestions de 2013: 12 Years a Slave, Afternoon Delight, American Hustle, Before Midnight, Begin Again, Coherence, Dallas Buyers Club, Don Jon, Drinking Buddies, Enemy, Filth, Fruitvale Station, Green Room, Inside Llewyn Davis, Lone Survivor, Nebraska, Prince Avalanche, Prisoners, Rush, Short Term 12, Side Effects, Snowpiercer, The Conjuring, The Great Beauty, The Secret Life of Walter Mitty, The Spectacular Now, The Way Way Back, The World’s End, This is the End, Under the Skin, Upstream Color
2014: Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance) (Alejandro G. Inarritu)
Plus proches concurrents: Whiplash (Damien Chazelle) et Ex Machina (Alex Garland)
Mon seul choix qui “match” avec le récipiendaire du “Meilleur film” aux Oscars. Comme quoi l’Académie est capable de faire un choix sensé une fois de temps en temps. D’autant plus que Birdman est un film étrange, dans le meilleur des sens. Le fait qu’il surpasse Whiplash et Ex Machina, tous deux des chefs-d’œuvre dans leur genre, montre à quel point 2014 était une année incroyable niveau cinéma.
Ce qui retient l’attention encore aujourd’hui, c’est la manière dont le film est monté comme un long et unique plan-séquence. Même si cela est en soi un exploit technique incroyable, je ne crois pas que ce soit sa plus grande force. L’écriture est selon moi spectaculaire et nous offre certains des dialogues les plus mémorables de la décennie. Le fait qu’ils sont livrés par des performances grandioses par des acteurs de renom comme Michael Keaton, Edward Norton et Emma Stone ne nuit pas non plus.
Et cette trame sonore! J’ai eu la chance de voir le compositeur Antonio Sanchez jouer la musique du film live en ciné-concert et c’est une expérience que je ne suis pas près d’oublier.
En l’espace de deux ans, Alejandro G. Inarritu nous a donné Birdman et The Revenant. Cet accomplissement en soi est un fait marquant de la décennie.
Autres suggestions de 2014: 1987, A Most Violent Year, Boyhood, Calvary, Chef, Dawn of the Planet of the Apes, Frank, Fury, Gone Girl, Guardians of the Galaxy, Inherent Vice, Interstellar, It Follows, John Wick, Leviathan, Love & Mercy, Mommy, Nightcrawler, Phoenix, Predestination, Selma, The Babadook, The Drop, The Grand Budapest Hotel, The Rover, What We Do in the Shadows, Wild Tales, X-Men: Days of Future Past, ‘71
2015: The Invitation (Karyn Kusama)
Plus proches concurrents: The Revenant (Alejandro G. Inarritu) et Sicario (Denis Villeneuve)
Probablement ma sélection la plus underground comme film de l’année sur cette liste, The Invitation est vraiment un film qui mérite plus d’attention. Après tout, qui n’aime pas un bon thriller, right?
Celui-ci part d’une prémisse plutôt simple: un groupe de vieux amis se retrouve le temps d’un souper quelques années après qu’une tragédie les ait séparés. On se rend rapidement compte que les blessures du passé ne sont pas complètement guéries, en voie pour 1h30 de tension exécutée à la perfection.
Comme quoi une histoire rocambolesque et une explosion d’effets spéciaux ne sont pas toujours nécessaires pour nous tenir au bout de notre siège. Au contraire, The Invitation est extrêmement minimaliste. Il s’agit pratiquement d’un “huis clos”, l’action se déroulant entièrement dans quelques pièces de la même maison.
Honnêtement, il vaut mieux ne pas en savoir plus et se lancer dans ce film à l’aveugle pour un maximum de surprises.
J'ajouterai seulement ceci: si vous l’adorez autant que moi, jetez aussi un coup d’oeil à Coherence, un autre petit film de 2013 que j’ai listé plus haut et qui présente plusieurs similitudes.
Autres suggestions de 2015: Anomalisa, Beasts of No Nation, Bone Tomahawk, Bridge of Spies, Carol, Creed, Demolition, Dope, Embrace of the Serpent, Eye in the Sky, High Rise, Inside Out, Macbeth, Mad Max: Fury Road, Me and Earl and the Dying Girl, Mission Impossible: Rogue Nation, Mississippi Grind, Room, Slow West, Son of Saul, Spotlight, Steve Jobs, Straight Outta Compton, Tangerine, The Big Short, The End of the Tour, The Gift, The Lobster, The Martian, The Witch, Trumbo, Youth
2016: Hell or High Water (David Mackenzie)
Plus proches concurrents: Arrival (Denis Villeneuve) et The Handmaiden (Chan-woo Park)
Hell or High Water ne correspond peut-être pas à la définition exacte d’un “Western”, mais c’est absolument ce qu’il est, et probablement le meilleur de la décennie. Il s’agit du deuxième tome d’une trilogie “spirituelle” écrite par le scénariste Taylor Sheridan, aussi composée de Sicario (2015) et Wind River (2017). Tous d'excellents films, en passant.
Ce qu’ils ont en commun? Ils explorent la violence dans les communautés reculées et frontalières américaines. Dans Hell or High Water, ce sont les prairies du Texas qui servent de contexte à cette histoire de vol de banque et d'enquête policière. Au cœur de cette action se trouve une profonde relation fraternelle, dépeinte de manière exceptionnelle par Ben Foster et Chris Pine.
La signature de Sheridan se trouve dans une écriture sobre, réaliste et “gritty”. Hell or High Water est une véritable escalade d’intensité jusqu’à l'explosion de violence finale que l’on attend depuis le début. Rendu là, nous sommes 100% investis dans ces personnages et l’impact émotif est puissant.
Grosse performance du “Dude” lui-même, Jeff Bridges, pour couronner le tout!
Autres suggestions de 2016: 10 Cloverfield Lane, A Monster Calls, American Honey, Hail Caesar!, Captain Fantastic, Deadpool, Everybody Wants Some!!, Hacksaw Ridge, Hunt for the Wilderpeople, Jackie, King Dave, La La Land, La tortue rouge, Lion, Manchester by the Sea, Midnight Special, Moonlight, Nocturnal Animals, Grave, Silence, Sing Street, Split, Swiss Army Man, The Accountant, The Edge of Seventeen, The Invisible Guest, The Lost City of Z, The Nice Guys
2017: Mother! (Darren Aronofsky)
Plus proches concurrents: Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve) et Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh)
Et mon choix le plus controversé revient à… Mother! Je conseillerais n’importe lequel de mes autres choix sur cette liste à pas mal n’importe qui, mais celui-là viens avec un disclaimer: Pour un public averti.
Mais je n’ai pas le choix de le sélectionner comme mon film préféré de 2017, même devant des chefs-d’œuvre comme Blade Runner 2049 et Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, que j’adore. Mais Mother! est autre chose entièrement. Peu de films ont réussi à me faire vivre une montagne russe d’émotions comme celui-là.
La majorité du temps, ces émotions varient entre angoisse, confusion et malaise. Ce qui explique mon avertissement. Personnellement, je considère presque thérapeutique le fait de confronter ces sentiments-là une fois de temps en temps. À ce niveau, ce film de Darren Aronofsky est magistral.
Au-delà des éléments choquants de l’histoire, Mother! est aussi un film extrêmement bien fait, certaines séquences étant même spectaculaires.
Bref, si vous êtes game, laissez-lui une chance. Que vous adoriez ou haïssez, il ne vous laissera pas indifférent.
Autres suggestions de 2017: A Ghost Story, Baby Driver, Brigsby Bear, Call Me By Your Name, Coco, Columbus, Darkest Hour, Dunkirk, Get Out, Good Time, Guardians of the Galaxy Vol. 2, Hostiles, I Tonya, Ingrid Goes West, It Comes at Night, Lady Bird, Les affamés, Logan, Molly’s Game, Phantom Thread, Shot Caller, Stronger, T2 Trainspotting, The Big Sick, The Death of Stalin, The Disaster Artist, The Florida Project, The Killing of a Sacred Deer, The Meyerowitz Stories, The Shape of Water, Thelma, Thor: Ragnarok, Thoroughbreds, War for the Planet of the Apes, Wind River
2018: Annihilation (Alex Garland)
Plus proches concurrents: Blindspotting (Carlos Lopez Estrada) et Spider-Man: Into the Spider-Verse
Si vous allez consulter ma liste de films préférés de 2018, vous remarquerez que mon top 3 a légèrement changé. Ça arrive, avec le temps et les multiples écoutes, les préférences changent. Mais mon numéro un est resté bien en place.
Je suis étonné moi-même de voir si peu de film de science-fiction apparaître sur cette liste puisqu’il s’agit de mon genre de prédilection. Mais un nom important s’est démarqué dans l’univers de la science-fiction dans la dernière décennie (autre que mon boy Denis Villeneuve), celui d'Alex Garland. Même s’il écrit depuis longtemps (28 Days Later…, Sunshine, Dredd), Garland a débuté sa carrière de réalisateur avec deux coups de circuit: Ex Machina et Annihilation.
Ce dernier en est un autre qui ne plaira peut-être pas à tous, avec une prémisse étrange et une conclusion qui ne répond pas à toutes les questions (pas après une seule écoute, du moins). Mais il n’y a aucun doute qu’il vous fera réfléchir et vous restera en tête pendant plusieurs jours.
Annihilation présente certains des visuels les plus marquants de la décennie, avec une trame sonore envoûtante et originale. Une expérience sensorielle mémorable.
Autres suggestions de 2018: 1991, A Star is Born, American Animals, Assassination Nation, Avengers: Infinity War, Beautiful Boy ,BlacKkKlansman, Burning, Capernaum, Chien de garde, Creed II, Eighth Grade, First Man, First Reformed, Happy as Lazzaro, Hereditary, If Beale Street Could Talk, Isle of Dogs, Mandy, Mid90’s, Mission Impossible: Fallout, Revenge, Roma, Searching, Shoplifters, Sorry to Bother You, The Ballad of Buster Scruggs, The Endless, The Favourite, The Guilty, The House That Jack Built, The Old Man & The Gun, The Sisters Brothers, Upgrade, Vice, Vox Lux, Widows, Wildlife, You Were Never Really Here
2019: Parasite (Bong Joon-ho)
Parasite est un petit miracle. Le genre d’œuvre spéciale qui va laisser sa marque dans l’histoire du médium. C’est un réalisateur sud-coréen qui sert une réelle leçon de cinéma avec une histoire tellement intrigante, intelligente et divertissante, que même le public américain n’a pas le choix de porter attention.
Tout comme Roma l’an passé, Parasite se retrouve présentement dans la position de prétendant légitime à l’Oscar du meilleur film. Pour un film en langue étrangère, il s’agit d’un exploit de taille. Je ne me fais pas trop d’espoir en vue d’une victoire, mais ça serait énorme.
C’est facilement l’un des films de la dernière décennie les plus faciles à recommander. C’est assez bien réalisé avec un scénario bien ficelé pour plaire aux cinéphiles les plus aguerris, mais assez divertissant et accessible pour combler une audience plus large. Un réel tour de force.
Top 20 de 2019
2019 a débuté bien tranquillement, mais s’est terminé dans une frénésie de films incroyables. Avant de présenter mon top 20 de l’année, il est important de mentionner les films que je n’ai pas encore vus, qui pourraient bien venir le chambouler: Jojo Rabbit, Waves, Honey Boy, Little Women, The Souvenir, Transit, Monos, Portrait de la jeune fille en feu, A Hidden Life, Pain and Glory et Antigone.
- Parasite (Bong Joon-ho)
- Climax (Gaspar Noé)
- Once Upon a Time in… Hollywood (Quentin Tarantino)
- 1917 (Sam Mendes)
- Joker (Todd Phillips)
- Uncut Gems (The Safdie Brothers)
- Marriage Story (Noah Baumbach)
- The Last Black Man in San Francisco (Joe Talbot)
- The Lighthouse (Robert Eggers)
- Midsommar (Ari Aster)
- The Nightingale (Jennifer Kent)
- The Irishman (Martin Scorsese)
- Rocketman (Dexter Fletcher)
- Knives Out (Rian Johnson)
- Ford v Ferrari (James Mangold)
- Ad Astra (James Gray)
- Luce (Julius Onah)
- The Peanut Butter Falcon (Tyler Nilson & Michael Schwartz)
- Paddleton (Alex Lehmann)
- J’ai perdu mon corps (Jérémy Clapin)
Autres suggestions de 2019: Ash is Purest White, Atlantics, Avengers: Endgame, La belle époque, Birds of Passage, Blinded by the Light, Booksmart, Brexit, Dolemite is My Name, El Camino: A Breaking Bad Movie, High Life, I Am Mother, John Wick: Parabellum, Long Shot, Official Secrets, Ready or Not, The Art of Self-Defense, The Beach Bum, The Death of Dick Long, The Farewell, The Mustang, The Standoff at Sparrow Creek, The Two Popes, Toy Story 4, Triple Frontier, Us